Aller ou ne pas aller à Porquerolles, j’hésite longuement, jusqu’au dernier moment, et ce vendredi matin, après le trajet car et bus, arrivé à La Tour Fondue où est l’embarcadère, je décide de rester sur le continent.
Après avoir revu de près ce fameux fort en ruine mais en travaux (on ne peut y entrer), je décide de suivre les marques jaunes du sentier côtier avec cette fois pour objectif le Cap de l’Estérel qui marque cette extrémité de la Presqu’île de Giens.
Ce sentier est juste au-dessus de l’eau et présente des difficultés. Il est dégradé, au point que je trouve des ouvriers occupés à le réparer. Avec leur aide, je franchis l’endroit compliqué où ils interviennent. Pour bientôt me trouver face à un second péril. Cette fois ce sont les vagues qui le submergent. Il faut profiter du moment où l’eau redescend pour avancer rapidement et ça se termine avec un pied complétement trempé. Je suis soulagé de trouver un escalier qui m’éloigne un peu de la Méditerranée. La vue est surtout sur Porquerolles, île trop grande pour être vraiment intéressante. Elle cache complétement Port-Cros et une grande partie de l’Ile du Levant.
Soudain le chemin se change en piste bitumée car il longe un vaste complexe hôtelier à appartements parallélépipédiques. Çà et là sont disposées des bornes anti-moustiques branchées sur des bouteilles de gaz. L’été a dû être difficile pour les résidents. Passé cette zone, je retrouve un chemin de terre et peu après c’est le Cap de l’Estérel.
Je découvre que c’est un terrain militaire. Comme le grillage est partiellement affaissé, je m’offre le plaisir d’y pénétrer, faisant fi de l’habituel panneau d’interdiction. Au bout de ce cap est un petit bâtiment à belvédère. La barrière est ouverte La porte de l’escalier qui permet d’y grimper également. Me voici là-haut tel un soldat défendant la France.
Pour le retour, je choisis la route. Elle est encombrée des voitures garées de ceux partis à Porquerolles, qui pour beaucoup là-bas loueront une bicyclette.
A la Tour Fondue, une terrasse m’appelle, celle de Pizza Bruno Les Trois Iles, au plus près de la mer. J’y bois un café à un euro quatre-vingts et demande à garder ma table pour le déjeuner. Cela m’est accordé par la patronne. Je lui dis que je vais même y rester jusqu’à midi si cela ne la dérange pas. « Pas du tout », me dit-elle.
Je lis Léautaud tout en observant les allers et les retours des bateaux qui desservent Porquerolles. Certains transportent des camions de livraison, d’autres les voyageurs. Une autre île est à proximité, l’île du Grand Ribaud, mais elle est privée.
Durant ma lecture le vent se lève et il est froid. Aussi je déjeune dans la véranda, d’où l’on voit aussi bien le paysage, d’une pizza nommée Reblochon que m’apporte l’une des deux filles de la maison. Avec le quart de vin rouge, cela fait dix-neuf euros cinquante.
J’ai la chance de rejoindre l’arrêt des bus Soixante-Sept juste avant le départ de l’un d’eux. Il arrive à Hyères à treize heures quarante et une. Peu après, je vois arriver le car Zou ! de treize heures trente-cinq. Je le prends grâce à son retard.
*
Chez Pizza Bruno Les Trois Iles, des toilettes vitrées avec vue sur mer, on y passerait des heures.
*
Des affiches au bord des routes l’annoncent : c’est bientôt, au Pradet, le Mondial de la Moule.
*
Il y a plus de trente ans, j’ai visité les trois îles d’Hyères (Levant, Port-Cros, Porquerolles) en une journée avec le même bateau. C’était possible alors.
Je me souviens des rires effarés de jeunes Italiennes lors de l’arrivée dans le port de la première. Elles ignoraient qu’elle est peuplée de nudistes. Près du débarcadère, des hommes se faisaient admirer, allongés sur des bancs ou des murets, certains porteurs d’un étui pénien.
Après avoir revu de près ce fameux fort en ruine mais en travaux (on ne peut y entrer), je décide de suivre les marques jaunes du sentier côtier avec cette fois pour objectif le Cap de l’Estérel qui marque cette extrémité de la Presqu’île de Giens.
Ce sentier est juste au-dessus de l’eau et présente des difficultés. Il est dégradé, au point que je trouve des ouvriers occupés à le réparer. Avec leur aide, je franchis l’endroit compliqué où ils interviennent. Pour bientôt me trouver face à un second péril. Cette fois ce sont les vagues qui le submergent. Il faut profiter du moment où l’eau redescend pour avancer rapidement et ça se termine avec un pied complétement trempé. Je suis soulagé de trouver un escalier qui m’éloigne un peu de la Méditerranée. La vue est surtout sur Porquerolles, île trop grande pour être vraiment intéressante. Elle cache complétement Port-Cros et une grande partie de l’Ile du Levant.
Soudain le chemin se change en piste bitumée car il longe un vaste complexe hôtelier à appartements parallélépipédiques. Çà et là sont disposées des bornes anti-moustiques branchées sur des bouteilles de gaz. L’été a dû être difficile pour les résidents. Passé cette zone, je retrouve un chemin de terre et peu après c’est le Cap de l’Estérel.
Je découvre que c’est un terrain militaire. Comme le grillage est partiellement affaissé, je m’offre le plaisir d’y pénétrer, faisant fi de l’habituel panneau d’interdiction. Au bout de ce cap est un petit bâtiment à belvédère. La barrière est ouverte La porte de l’escalier qui permet d’y grimper également. Me voici là-haut tel un soldat défendant la France.
Pour le retour, je choisis la route. Elle est encombrée des voitures garées de ceux partis à Porquerolles, qui pour beaucoup là-bas loueront une bicyclette.
A la Tour Fondue, une terrasse m’appelle, celle de Pizza Bruno Les Trois Iles, au plus près de la mer. J’y bois un café à un euro quatre-vingts et demande à garder ma table pour le déjeuner. Cela m’est accordé par la patronne. Je lui dis que je vais même y rester jusqu’à midi si cela ne la dérange pas. « Pas du tout », me dit-elle.
Je lis Léautaud tout en observant les allers et les retours des bateaux qui desservent Porquerolles. Certains transportent des camions de livraison, d’autres les voyageurs. Une autre île est à proximité, l’île du Grand Ribaud, mais elle est privée.
Durant ma lecture le vent se lève et il est froid. Aussi je déjeune dans la véranda, d’où l’on voit aussi bien le paysage, d’une pizza nommée Reblochon que m’apporte l’une des deux filles de la maison. Avec le quart de vin rouge, cela fait dix-neuf euros cinquante.
J’ai la chance de rejoindre l’arrêt des bus Soixante-Sept juste avant le départ de l’un d’eux. Il arrive à Hyères à treize heures quarante et une. Peu après, je vois arriver le car Zou ! de treize heures trente-cinq. Je le prends grâce à son retard.
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Chez Pizza Bruno Les Trois Iles, des toilettes vitrées avec vue sur mer, on y passerait des heures.
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Des affiches au bord des routes l’annoncent : c’est bientôt, au Pradet, le Mondial de la Moule.
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Il y a plus de trente ans, j’ai visité les trois îles d’Hyères (Levant, Port-Cros, Porquerolles) en une journée avec le même bateau. C’était possible alors.
Je me souviens des rires effarés de jeunes Italiennes lors de l’arrivée dans le port de la première. Elles ignoraient qu’elle est peuplée de nudistes. Près du débarcadère, des hommes se faisaient admirer, allongés sur des bancs ou des murets, certains porteurs d’un étui pénien.