Ce mercredi vingt-neuf septembre, à sept heures moins le quart je quitte mon quatrième étage par l’ascenseur le plus étroit que je connaisse (il a été installé en rognant sur l’escalier, m’a dit mon logeur), contourne le Lycée Masséna, prends par le travers la Promenade du Paillon, arrive pour l’ouverture à la Boulangerie Saint-François, vais attendre le Tram Un à l’arrêt Cathédrale, l’emprunte jusqu’à Pont Michel (bonne fête à lui) et trouve l’escalier qui permet de rejoindre le quai de la halte ferroviaire. A sept heures trente-cinq apparaît le Train des Merveilles que je ne suis pas seul à prendre. M’y voici sans billet et sans crainte d’un contrôle, c’est gratuit.
Une nouvelle fois j’admire le paysage montagneux et redoute la panne au milieu d’un des tunnels de deux kilomètres. Ce train Zou a pour terminus Breil-sur-Roya que l’on atteint en une heure et quart.
Breil bénéficie d’une imposante Gare de couleur saumon avec, ce qui devient rare, un authentique Buffet de la Gare. Il est ouvert mais je n’en fais pas usage, préférant descendre immédiatement les sept cent cinquante mètres qui me séparent du centre du village. Sis au bord de la Roya, il a subi de sérieux dommages lors du passage d’Alex.
Ce mercredi, la Roya a une allure de paisible rivière. Elle passe sous un pont tout neuf, le précédent ayant été emporté par elle-même. On manque de recul pour bien voir la massive église Sancta-Maria-in-Albis. Son intérieur est rutilant. Elle dispose sur l’un de ses piliers d’une pendule, ce qui évite aux paroissien(ne)s d’avoir à regarder discrètement leur montre quand ils s’ennuient à la messe.
De là, je rejoins la ruelle principale où sont quelques tout petits commerces et des chats, puis reviens à l’église devant laquelle un chalet en bois brut a été installé par le Rotary pour remplacer le café détruit. Des tables et chaises sont disposées autour de cet édifice provisoire. Le café n’est qu’à un euro trente. La cliente est locale. Le cafetier chantonne, il a le cœur gai, pourtant il s’inquiète du fort orage annoncé pour dimanche : « On va pas nous faire ça tous les mois d’octobre ? »
Je lis là jusqu’au train que j’ai choisi pour mon retour, celui de onze heures une. Sur l’autre voie, un Trenitalia pour Fossano fait tourner son diesel à vide.
A l’arrêt Lycée de Drap, proche de Nice, monte la tribu branlotine. A considérer certain(e)s, je devine qu’il y a dans cet établissement des classes d’enseignement artistique. Je choisis de descendre à Pont Michel et le regrette quand je découvre la foule qui attend le tramouais. A l’intérieur de celui-ci, c’est comme sur la ligne Treize du métro parisien à l’heure de pointe, avec une population plus ou moins masquée.
Je revis en arrivant à l’arrêt Cathédrale. A cinquante mètres est le Nomad où je m’installe à ma table préférée. Il est midi et demie. Aujourd’hui, c’est rôti de veau pommes dauphine, quart de vin rouge et éclair au chocolat. Cela fait dix-neuf euros tout rond.
*
A Breil-sur-Roya, le Collège a pour nom L’Eau Vive. Un peu trop.
Une nouvelle fois j’admire le paysage montagneux et redoute la panne au milieu d’un des tunnels de deux kilomètres. Ce train Zou a pour terminus Breil-sur-Roya que l’on atteint en une heure et quart.
Breil bénéficie d’une imposante Gare de couleur saumon avec, ce qui devient rare, un authentique Buffet de la Gare. Il est ouvert mais je n’en fais pas usage, préférant descendre immédiatement les sept cent cinquante mètres qui me séparent du centre du village. Sis au bord de la Roya, il a subi de sérieux dommages lors du passage d’Alex.
Ce mercredi, la Roya a une allure de paisible rivière. Elle passe sous un pont tout neuf, le précédent ayant été emporté par elle-même. On manque de recul pour bien voir la massive église Sancta-Maria-in-Albis. Son intérieur est rutilant. Elle dispose sur l’un de ses piliers d’une pendule, ce qui évite aux paroissien(ne)s d’avoir à regarder discrètement leur montre quand ils s’ennuient à la messe.
De là, je rejoins la ruelle principale où sont quelques tout petits commerces et des chats, puis reviens à l’église devant laquelle un chalet en bois brut a été installé par le Rotary pour remplacer le café détruit. Des tables et chaises sont disposées autour de cet édifice provisoire. Le café n’est qu’à un euro trente. La cliente est locale. Le cafetier chantonne, il a le cœur gai, pourtant il s’inquiète du fort orage annoncé pour dimanche : « On va pas nous faire ça tous les mois d’octobre ? »
Je lis là jusqu’au train que j’ai choisi pour mon retour, celui de onze heures une. Sur l’autre voie, un Trenitalia pour Fossano fait tourner son diesel à vide.
A l’arrêt Lycée de Drap, proche de Nice, monte la tribu branlotine. A considérer certain(e)s, je devine qu’il y a dans cet établissement des classes d’enseignement artistique. Je choisis de descendre à Pont Michel et le regrette quand je découvre la foule qui attend le tramouais. A l’intérieur de celui-ci, c’est comme sur la ligne Treize du métro parisien à l’heure de pointe, avec une population plus ou moins masquée.
Je revis en arrivant à l’arrêt Cathédrale. A cinquante mètres est le Nomad où je m’installe à ma table préférée. Il est midi et demie. Aujourd’hui, c’est rôti de veau pommes dauphine, quart de vin rouge et éclair au chocolat. Cela fait dix-neuf euros tout rond.
*
A Breil-sur-Roya, le Collège a pour nom L’Eau Vive. Un peu trop.