Rêvé que je faisais la rentrée dans une classe maternelle, rêve que je mets sur le compte des sorties scolaires que j’ai croisées ce vendredi. « Ils sont tous en sortie scolaire », remarquait l’une des lycéennes du France, continuant ainsi : « Hier, je monte dans le bus, une sortie scolaire était dedans, j’arrive à Liberté, trois sorties scolaires qui veulent monter. » Sorties scolaires ou pas, il ne se passe pas un mois sans que je rêve encore d’école de façon la plus réaliste.
C’est samedi, donc peu de risque de côtoyer de nouveau une sortie scolaire. Je prends le bateau bus pour Saint-Mandrier. Il sort du port après qu’un ferry y est entré, d’où un peu de tangage quand il en croise le sillage.
Un beau marché occupe la place devant le Café de la Place et les rues avoisinantes jusqu’à l’église que je vise. Ensuite, c’est à gauche et puis tout droit. Je n’ai pas longtemps à marcher pour atteindre, de l’autre côté de la presqu’île, la plage de la Coudoulière.
Près de celle-ci, le jardin du Conservatoire du Littoral est encore fermé ainsi que celui de la Salle des Fêtes où se trouve une Vénus sans bras (comme celle de Milo) avec de jolis petits seins (contrairement à celle du Petit Gaou).
Je longe cette plage de la Coudoulière à tribord puis monte un rude escalier qui me mène sur le sentier littoral qu’un panneau signale dangereux. Un petit malin a transformé le « Attention aux chutes » en « Attention aux putes ».
Ce sentier est fort beau, bordé de pins maritimes torturés par le vent et de plantes qui piquent. Il offre des vues plongeantes sur la Baie de Cavalas et me mène jusqu’à la plage du même nom. Ensuite, c’est trop dangereux pour moi. De plus, bientôt c’est militaire donc interdit.
Je reviens par le même chemin avec au loin visibles les Deux Frères. Près de la Salle des Fêtes, une affiche oubliée montre que Saint-Mandrier fait partie des communes pour lesquelles le neuf mars, c’est la Journée de la Femme. Au programme : stand de minéraux, bijoux, prêt-à-porter, cosmétiques, soins du visage, déco, conseil en image, diététique avec Herbalife, cours de self-défense.
Quand je retrouve le Port, je m’installe au Mistral parmi la population locale pour un café verre d’eau lecture. C’est affolant comme tout le monde se connaît ici. « T’es pas encore parti ou t’es déjà revenu ? » « C’est annulé ». Les conversations ne vont pas loin. « Oui, on la connaît l’histoire, Robert. »
De retour à Toulon, je déjeune sous un parasol au Mondial Café d’un burgueur reblochon au lait cru frites salade suivi d’un nougat glacé pour dix-huit euros cinquante. La serveuse est moins empressée auprès de moi maintenant qu’elle me considère comme un client acquis.
Pour le café lecture d’après-midi, je me perche à La Gitane sous un parasol et reste là jusqu’à ce qu’arrive une manifestation de motards en colère (ils le sont toujours). Tandis que je m’éloigne, ces rebelles autoproclamés font hurler leur moteur autour de la Mairie, polluant par les gaz et le bruit.
*
Ma définition du motard : un automobiliste qui n’a que deux roues.
C’est samedi, donc peu de risque de côtoyer de nouveau une sortie scolaire. Je prends le bateau bus pour Saint-Mandrier. Il sort du port après qu’un ferry y est entré, d’où un peu de tangage quand il en croise le sillage.
Un beau marché occupe la place devant le Café de la Place et les rues avoisinantes jusqu’à l’église que je vise. Ensuite, c’est à gauche et puis tout droit. Je n’ai pas longtemps à marcher pour atteindre, de l’autre côté de la presqu’île, la plage de la Coudoulière.
Près de celle-ci, le jardin du Conservatoire du Littoral est encore fermé ainsi que celui de la Salle des Fêtes où se trouve une Vénus sans bras (comme celle de Milo) avec de jolis petits seins (contrairement à celle du Petit Gaou).
Je longe cette plage de la Coudoulière à tribord puis monte un rude escalier qui me mène sur le sentier littoral qu’un panneau signale dangereux. Un petit malin a transformé le « Attention aux chutes » en « Attention aux putes ».
Ce sentier est fort beau, bordé de pins maritimes torturés par le vent et de plantes qui piquent. Il offre des vues plongeantes sur la Baie de Cavalas et me mène jusqu’à la plage du même nom. Ensuite, c’est trop dangereux pour moi. De plus, bientôt c’est militaire donc interdit.
Je reviens par le même chemin avec au loin visibles les Deux Frères. Près de la Salle des Fêtes, une affiche oubliée montre que Saint-Mandrier fait partie des communes pour lesquelles le neuf mars, c’est la Journée de la Femme. Au programme : stand de minéraux, bijoux, prêt-à-porter, cosmétiques, soins du visage, déco, conseil en image, diététique avec Herbalife, cours de self-défense.
Quand je retrouve le Port, je m’installe au Mistral parmi la population locale pour un café verre d’eau lecture. C’est affolant comme tout le monde se connaît ici. « T’es pas encore parti ou t’es déjà revenu ? » « C’est annulé ». Les conversations ne vont pas loin. « Oui, on la connaît l’histoire, Robert. »
De retour à Toulon, je déjeune sous un parasol au Mondial Café d’un burgueur reblochon au lait cru frites salade suivi d’un nougat glacé pour dix-huit euros cinquante. La serveuse est moins empressée auprès de moi maintenant qu’elle me considère comme un client acquis.
Pour le café lecture d’après-midi, je me perche à La Gitane sous un parasol et reste là jusqu’à ce qu’arrive une manifestation de motards en colère (ils le sont toujours). Tandis que je m’éloigne, ces rebelles autoproclamés font hurler leur moteur autour de la Mairie, polluant par les gaz et le bruit.
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Ma définition du motard : un automobiliste qui n’a que deux roues.