« Descendez à Centre Culturel et vous serez près des vieilles rues et du port », me répond le chauffeur du car Zou ! Toulon Bandol quand je lui demande où je dois m’arrêter au mieux pour visiter Sanary.
Ainsi fais-je et je suis bientôt dans les rues piétonnières, un quadrillage un peu trop systématique, avec des maisons colorées comme à Toulon mais en plus soignées. J’arrive à l’église Saint-Nazaire reconstruite en style néoroman par Michel Pacha. Le port est en face, trop chargé en bateaux traditionnels à petits drapeaux. Plus loin est le coin des pêcheurs aux points de vente bien ordonnés (un seul est ouvert qui ne propose que du requin). Un marché bien aligné complète le tableau. Il ne manque que les caméras en train de tourner une série. C’est une ville hygiénique, une ville pour pharmacien(ne)s à la retraite. J’en connais une qui a sa résidence secondaire ici.
Les cafés du port m’inspirent peu, essentiellement fréquentés qu’ils sont par des touristes. Cependant je m’assois à la terrasse du Café de Lyon et je réussis même à y lire Paul Léautaud après avoir bu mon noir breuvage (un euro soixante-dix). J’en suis à la narration du voyage à Rouen avec Rémy de Gourmont et Louis Dumur, une sorte de mise en abyme.
Un car Zou ! pour Toulon passe à onze heures dix au Centre Culturel. Je le prends sans avoir tout vu de Sanary où je reviendrai, pour rentabiliser ma carte d’abonné mensuel au réseau Zou ! du Var, mais surtout parce que c’est la ville où se crurent en sécurité nombre d’écrivains allemands antinazis et où Aldous Huxley écrivit Le Meilleur des mondes.
Ce lundi, je déjeune à ce qui est peut-être la plus belle terrasse de la ville, place Baboulène. Sous quatre grands oliviers entre des maisons colorées La Feuille de Chou propose une formule plat dessert à seize euros quatre-vingt-dix. Le plat du jour est un sauté de veau aux olives et polenta crémeuse. La jeune serveuse, qui insiste sur le crémeux de la polenta, porte un crop top et un pantalon taille basse, un combo on ne peut plus troublant.
Les tables étant loin les unes des autres, j’échappe aux conversations de collègues. En dessert, je choisis le tiramisu au café. Tout cela est bien bon et le quart de vin rouge à cinq euros.
Ma table haute est libre à La Gitane. Je m’y livre à mon activité habituelle près d’un prêtre en soutane blanche à large ceinture noire. Il boit une bière avec une femme qui prend en note ses paroles.
*
A Sanary une rue piétonnière est une rue pour les piétons, un Policier Municipal fait descendre un vieux de sa bicyclette, pas de discussion allez allez exécution.
*
Une constatation : les bancs publics qui manquent à Toulon sont à Sanary.
Ainsi fais-je et je suis bientôt dans les rues piétonnières, un quadrillage un peu trop systématique, avec des maisons colorées comme à Toulon mais en plus soignées. J’arrive à l’église Saint-Nazaire reconstruite en style néoroman par Michel Pacha. Le port est en face, trop chargé en bateaux traditionnels à petits drapeaux. Plus loin est le coin des pêcheurs aux points de vente bien ordonnés (un seul est ouvert qui ne propose que du requin). Un marché bien aligné complète le tableau. Il ne manque que les caméras en train de tourner une série. C’est une ville hygiénique, une ville pour pharmacien(ne)s à la retraite. J’en connais une qui a sa résidence secondaire ici.
Les cafés du port m’inspirent peu, essentiellement fréquentés qu’ils sont par des touristes. Cependant je m’assois à la terrasse du Café de Lyon et je réussis même à y lire Paul Léautaud après avoir bu mon noir breuvage (un euro soixante-dix). J’en suis à la narration du voyage à Rouen avec Rémy de Gourmont et Louis Dumur, une sorte de mise en abyme.
Un car Zou ! pour Toulon passe à onze heures dix au Centre Culturel. Je le prends sans avoir tout vu de Sanary où je reviendrai, pour rentabiliser ma carte d’abonné mensuel au réseau Zou ! du Var, mais surtout parce que c’est la ville où se crurent en sécurité nombre d’écrivains allemands antinazis et où Aldous Huxley écrivit Le Meilleur des mondes.
Ce lundi, je déjeune à ce qui est peut-être la plus belle terrasse de la ville, place Baboulène. Sous quatre grands oliviers entre des maisons colorées La Feuille de Chou propose une formule plat dessert à seize euros quatre-vingt-dix. Le plat du jour est un sauté de veau aux olives et polenta crémeuse. La jeune serveuse, qui insiste sur le crémeux de la polenta, porte un crop top et un pantalon taille basse, un combo on ne peut plus troublant.
Les tables étant loin les unes des autres, j’échappe aux conversations de collègues. En dessert, je choisis le tiramisu au café. Tout cela est bien bon et le quart de vin rouge à cinq euros.
Ma table haute est libre à La Gitane. Je m’y livre à mon activité habituelle près d’un prêtre en soutane blanche à large ceinture noire. Il boit une bière avec une femme qui prend en note ses paroles.
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A Sanary une rue piétonnière est une rue pour les piétons, un Policier Municipal fait descendre un vieux de sa bicyclette, pas de discussion allez allez exécution.
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Une constatation : les bancs publics qui manquent à Toulon sont à Sanary.