Etrange réveil au cours de mon avant-dernière nuit dans le studio de Dunkerque, mon voisin, qui est là depuis quelques jours et que je n’ai jamais vu, sanglote. Ces sanglots (pas des pleurs) sont suffisamment intenses pour passer à travers le mur. Je l’entends ensuite se livrer à des ablutions puis il sort. Je ne regarde pas ma montre mais il doit être entre minuit et deux heures du matin. Pourvu qui n’aille pas se jeter dans le canal voisin, pensé-je.
Je l’entends rentrer ultérieurement et ce matin, notre logeuse, d’un petit mot, demande à ce qu’on veille à bien refermer la porte d’entrée. Ce ne peut être que lui. Il y a deux jours, c’était son anniversaire comme me l’a appris le message écrit sur l’emballage d’une viennoiserie supplémentaire de petit-déjeuner qui lui a été offerte à cette occasion. Je ne saurai pas le fin mot de cette histoire.
J’ai quand même suffisamment dormi et suis d’attaque pour ma performance du dimanche : faire le tour à pied d’une grosse partie du Grand Port Maritime de Dunkerque, comme il se nomme lui-même. Pour ce faire, je vais en DK’Bus gratuit jusqu'au Casino puis emprunte la passerelle qui mène au Frac, un lieu que j’ai snobé à cause de ses horaires d’ouverture trop tardifs. Puis à l’aide de mon plan, je tente de suivre le bord de l’eau, photographiant au passage ce qui m’attire, notamment le phare de Risban et un pont levant que je vois en action pour donner passage à un bateau de la Gendarmerie Maritime.
Dans ce genre de dérive portuaire, il arrive toujours un moment où j’entre dans une zone plus ou moins interdite. Comme ce fut aussi le cas à Saint-Nazaire, j’y trouve des pêcheurs du genre à poser les cannes au bord du bassin et à boire des bières dans la voiture. L’un deux m’explique comment me sortir de là.
Quelques bicyclistes se baladent dans le coin mais piéton je suis le seul. Je ne peux évidemment pas tout voir car c’est immense et certains endroits sont impénétrables. Ma visite s’achève dans le centre de la ville où sont amarrés des bateaux destinés aux touristes, dont un voilier de type Armada de Rouen.
J’ai marché de neuf heures à onze heures et demie, il est temps de reprendre un DK’Bus pour le Casino. Faute d’autre choix, je retourne déjeuner au Figaro, du fameux menu avec vin à volonté pour vingt-trois euros. Comme je n’ai pas réservé mais qu’on m’a déjà vu, on me donne une table, dans l’entrée. C’était la seule disponible. La clientèle est faite d’habitué(e)s qui téléphonent à l’avance. La moyenne d’âge des serveuses et serveurs est de vingt-cinq ans, celle des convives de soixante-dix ans. Deux aveugles sont conduits à une table avec vue sur la mer.
La vue sur la mer, je l’ai après avoir mangé la part de tarte au roquefort et aux noix, le tartare mi cuit aux légumes et le trio de desserts. Et avoir bu quelques verres de blanc et de rouge, en m’arrêtant avant d’être à Drunkerque. Assis sur un banc face à la plage de Malo, je tente de lire la suite de la Correspondance de Sigmund Freud tout en regardant passer les familles sur la digue. Toutes mériteraient d’être photographiées. Ce défilé incessant m’intéresse autant que celui de la place de la Comédie à Montpellier.
Je rentre avec deux bus gratuits quand il se met à faire gris. Par la fenêtre ouverte, j’entends jouer de l’accordéon. On reçoit dans une maison voisine et l’un des invités se fait applaudir.
*
Les actuels abribus du centre sont en passe d’être remplacés par des nouveaux très élégants de grande hauteur. Il s’agit de ne pas cacher les enseignes des magasins.
Commentaire d’un dunkerquois qui ne prend pas les DK’Bus : « Ça fait haut, quand y va pleuvoir, y vont se faire torcher. »
Je l’entends rentrer ultérieurement et ce matin, notre logeuse, d’un petit mot, demande à ce qu’on veille à bien refermer la porte d’entrée. Ce ne peut être que lui. Il y a deux jours, c’était son anniversaire comme me l’a appris le message écrit sur l’emballage d’une viennoiserie supplémentaire de petit-déjeuner qui lui a été offerte à cette occasion. Je ne saurai pas le fin mot de cette histoire.
J’ai quand même suffisamment dormi et suis d’attaque pour ma performance du dimanche : faire le tour à pied d’une grosse partie du Grand Port Maritime de Dunkerque, comme il se nomme lui-même. Pour ce faire, je vais en DK’Bus gratuit jusqu'au Casino puis emprunte la passerelle qui mène au Frac, un lieu que j’ai snobé à cause de ses horaires d’ouverture trop tardifs. Puis à l’aide de mon plan, je tente de suivre le bord de l’eau, photographiant au passage ce qui m’attire, notamment le phare de Risban et un pont levant que je vois en action pour donner passage à un bateau de la Gendarmerie Maritime.
Dans ce genre de dérive portuaire, il arrive toujours un moment où j’entre dans une zone plus ou moins interdite. Comme ce fut aussi le cas à Saint-Nazaire, j’y trouve des pêcheurs du genre à poser les cannes au bord du bassin et à boire des bières dans la voiture. L’un deux m’explique comment me sortir de là.
Quelques bicyclistes se baladent dans le coin mais piéton je suis le seul. Je ne peux évidemment pas tout voir car c’est immense et certains endroits sont impénétrables. Ma visite s’achève dans le centre de la ville où sont amarrés des bateaux destinés aux touristes, dont un voilier de type Armada de Rouen.
J’ai marché de neuf heures à onze heures et demie, il est temps de reprendre un DK’Bus pour le Casino. Faute d’autre choix, je retourne déjeuner au Figaro, du fameux menu avec vin à volonté pour vingt-trois euros. Comme je n’ai pas réservé mais qu’on m’a déjà vu, on me donne une table, dans l’entrée. C’était la seule disponible. La clientèle est faite d’habitué(e)s qui téléphonent à l’avance. La moyenne d’âge des serveuses et serveurs est de vingt-cinq ans, celle des convives de soixante-dix ans. Deux aveugles sont conduits à une table avec vue sur la mer.
La vue sur la mer, je l’ai après avoir mangé la part de tarte au roquefort et aux noix, le tartare mi cuit aux légumes et le trio de desserts. Et avoir bu quelques verres de blanc et de rouge, en m’arrêtant avant d’être à Drunkerque. Assis sur un banc face à la plage de Malo, je tente de lire la suite de la Correspondance de Sigmund Freud tout en regardant passer les familles sur la digue. Toutes mériteraient d’être photographiées. Ce défilé incessant m’intéresse autant que celui de la place de la Comédie à Montpellier.
Je rentre avec deux bus gratuits quand il se met à faire gris. Par la fenêtre ouverte, j’entends jouer de l’accordéon. On reçoit dans une maison voisine et l’un des invités se fait applaudir.
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Les actuels abribus du centre sont en passe d’être remplacés par des nouveaux très élégants de grande hauteur. Il s’agit de ne pas cacher les enseignes des magasins.
Commentaire d’un dunkerquois qui ne prend pas les DK’Bus : « Ça fait haut, quand y va pleuvoir, y vont se faire torcher. »