En Auvergne comme ailleurs, il faut être prudent quand on veut se rendre quelque part avec le train car une gare peut être loin du bourg dont elle porte le nom. Il en est ainsi de celle de Vic-le-Comte. Néanmoins je choisis d’y aller ce jeudi matin car elle se situe à proximité de l’Allier à Longues où prospère un restaurant qui me tente.
Pour deux euros trente, je grimpe dans le huit heures neuf, terminus Issoire. Il est quasiment vide de passagers et sans contrôleur. Après s’être arrêté en divers endroits de la banlieue clermontoise, il entre en campagne.
A l’arrivée en gare de Vic-le-Comte, je ne trouve pas assez vite le bouton pour ouvrir la porte. Me voici obligé de poursuivre le trajet jusqu’à l’arrêt suivant, Parent-Coudes-Champeix, qui n’est pas tout près. Cette fois, je réussis à descendre. L’endroit est sans intérêt. J’achète un ticket pour aller à Vic par le neuf heures six (dernier train de la matinée). Quand il arrive, j’ai un moment de flottement puis je crois avoir la berlue, c’est un Téheuherre de la Région Normandie. « J’irai revoir ma Normandie » est-il écrit sur son flanc.
Bien descendu cette fois, je vais à Une Seconde Ici pour réserver une table à la terrasse située derrière le bâtiment, puis avec l’aide d’un autochtone trouve l’Allier. J’espérais un chemin pour le longer, il existe mais dans une sorte de sable qui me dissuade d’aller loin. De cet Allier, je ne suis pas fou, me dis-je, jamais à l’abri d’un jeu de mot. Je le regarde de loin, assis sur un banc en béton qui doit dater des années cinquante où je poursuis les Essais.
Une nouvelle déception me tombe dessus à midi. Au lieu du copieux plat du jour auquel je m’attendais est proposée ce jour, exceptionnellement, une « salade estivale ». Je ne cache pas mon dépit à la patronne, mais que puis-je faire ? Même les ouvriers sont soumis à cette punition. Une famille fait bonne figure à l’annonce de la nouvelle mais ne se gêne pas quand le personnel a le dos tourné pour critiquer un tel choix. Pour ajouter à mon amertume, le quart de vin blanc compris dans le menu est mauvais. Seul le pain rustique me convient.
Je peux me rattraper avec les fromages, me servant copieusement en bleu, cantal et saint-nectaire. Les trois sont délicieux, que j’accompagne d’un verre de bon vin rouge en supplément. Viennent ensuite une mousse au chocolat et le café. Tout cela pour seulement quatorze euros, dommage que ce fut jour de salade mais ça ne peut me faire que du bien, dirait mon médecin.
De Longues je ne saurai rien de plus et de Vic-le-Comte je n’aurai pas vu le centre. Je rentre à Clermont par le premier train et poursuis ma lecture de Montaigne, place Delille, au Zanzibar, dont cette fois je note le nom. Le café en terrasse y est à un euro trente.
*
Comment s’appelle le ravissant village qui s’étage sur la colline derrière la gare de Vic-le-Comte ? Je l’ignore. Lorsque j’avais une voiture, c’était le genre d’endroit que j’étais tenté d’aller découvrir. Pour une fois arrivé me dire que c’était beaucoup plus joli vu d’en bas.
*
Un point Rouen chez Montaigne : … se promenant lendemain au mont Sainte-Catherine, d’où se faisait notre batterie à Rouen (car c’était au temps que nous la tenions assiégée), ayant à ses côtés ledit seigneur grand aumônier et un autre évêque, il aperçut ce gentilhomme qui lui avait été remarqué, et le fit appeler. Divers évènements de même conseil
Pour deux euros trente, je grimpe dans le huit heures neuf, terminus Issoire. Il est quasiment vide de passagers et sans contrôleur. Après s’être arrêté en divers endroits de la banlieue clermontoise, il entre en campagne.
A l’arrivée en gare de Vic-le-Comte, je ne trouve pas assez vite le bouton pour ouvrir la porte. Me voici obligé de poursuivre le trajet jusqu’à l’arrêt suivant, Parent-Coudes-Champeix, qui n’est pas tout près. Cette fois, je réussis à descendre. L’endroit est sans intérêt. J’achète un ticket pour aller à Vic par le neuf heures six (dernier train de la matinée). Quand il arrive, j’ai un moment de flottement puis je crois avoir la berlue, c’est un Téheuherre de la Région Normandie. « J’irai revoir ma Normandie » est-il écrit sur son flanc.
Bien descendu cette fois, je vais à Une Seconde Ici pour réserver une table à la terrasse située derrière le bâtiment, puis avec l’aide d’un autochtone trouve l’Allier. J’espérais un chemin pour le longer, il existe mais dans une sorte de sable qui me dissuade d’aller loin. De cet Allier, je ne suis pas fou, me dis-je, jamais à l’abri d’un jeu de mot. Je le regarde de loin, assis sur un banc en béton qui doit dater des années cinquante où je poursuis les Essais.
Une nouvelle déception me tombe dessus à midi. Au lieu du copieux plat du jour auquel je m’attendais est proposée ce jour, exceptionnellement, une « salade estivale ». Je ne cache pas mon dépit à la patronne, mais que puis-je faire ? Même les ouvriers sont soumis à cette punition. Une famille fait bonne figure à l’annonce de la nouvelle mais ne se gêne pas quand le personnel a le dos tourné pour critiquer un tel choix. Pour ajouter à mon amertume, le quart de vin blanc compris dans le menu est mauvais. Seul le pain rustique me convient.
Je peux me rattraper avec les fromages, me servant copieusement en bleu, cantal et saint-nectaire. Les trois sont délicieux, que j’accompagne d’un verre de bon vin rouge en supplément. Viennent ensuite une mousse au chocolat et le café. Tout cela pour seulement quatorze euros, dommage que ce fut jour de salade mais ça ne peut me faire que du bien, dirait mon médecin.
De Longues je ne saurai rien de plus et de Vic-le-Comte je n’aurai pas vu le centre. Je rentre à Clermont par le premier train et poursuis ma lecture de Montaigne, place Delille, au Zanzibar, dont cette fois je note le nom. Le café en terrasse y est à un euro trente.
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Comment s’appelle le ravissant village qui s’étage sur la colline derrière la gare de Vic-le-Comte ? Je l’ignore. Lorsque j’avais une voiture, c’était le genre d’endroit que j’étais tenté d’aller découvrir. Pour une fois arrivé me dire que c’était beaucoup plus joli vu d’en bas.
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Un point Rouen chez Montaigne : … se promenant lendemain au mont Sainte-Catherine, d’où se faisait notre batterie à Rouen (car c’était au temps que nous la tenions assiégée), ayant à ses côtés ledit seigneur grand aumônier et un autre évêque, il aperçut ce gentilhomme qui lui avait été remarqué, et le fit appeler. Divers évènements de même conseil