Il est bien compliqué d’aller par le transport en commun à La Bourboule (et au Mont-Dore quelques kilomètres plus haut) car la liaison par autorail s'est arrêtée en novembre deux mille quinze en raison des problèmes de déshuntage du matériel (je refuse de savoir ce que ça veut dire). Depuis lors, c’est par les cars de la Région mais au prix de la Senecefe qu’il faut y grimper. Pour ne rien arranger, le premier départ n’est qu’à dix heures dix et oblige à un changement à Laqueuille, car ce premier car file sur Ussel qui, si j’en juge ce vendredi matin par certains qui y montent, doit avoir son lot de pauvres.
Nous frôlons le lac d’Aydat, passons par le Puy de la Vache puis près d’Orcival, des lieux qui furent pour moi synonyme d’intense vie. Plus loin, c’est Rochefort-Montagne, au centre mignon dans son trou. Il faut une heure pour atteindre Laqueuille, joli village, mais l’arrêt est à la Gare, éloignée de tout.
Le deuxième véhicule est un minibus. Une jeune femme et moi tenons compagnie à sa chauffeuse un peu nerveuse. Elle nous laisse devant l’église de La Bourboule, fort belle, où se terminent des obsèques.
Dans cette rue principale, les restaurants ne manquent pas. Je choisis le Café de Paris dont la terrasse donne sur l’église et le menu du jour est à seize euros dix. C’est l’occasion de retrouver pour la première fois en entrée le pounti. J’opte ensuite pour une pièce de boucher, le dessus de la palette appelé « surprise » du bœuf, « morceau de bœuf rare », « peu connue et en quantité très limitée » (tellement limitée qu’il est à ce menu tous les jours). Je le fais accompagner d’un aligot avec supplément de deux euros. Tout cela est bien bon et le petit vin d’Ardèche aussi. Comme dessert, je choisis une classique crème brûlée.
Cela fait, je visite cette « ville insolite », comme il est écrit sur les camions municipaux. La prospérité n’y est plus. La faute à la Sécurité Sociale qui a exigé des médecins qu’ils remplacent les cures par les corticoïdes. La Maison Thermale Guillaume Lacoste est en vente à la découpe. A l’entrée du bourg, un autre bâtiment remarquable est en ruine. Le casino tient bon. La Dordogne aussi, qui coule étroitement à travers la cité.
Lorsque j’ai photographié tout ce qui retient mon attention, je vais boire un café verre d’eau à la terrasse du Bistroquet puis marche jusqu’à la Gare proche où j’attends le car du retour, un direct cette fois. Cette gare de La Bourboule est en travaux de réfection complète alors qu’elle ne sert plus à rien puisque n’y passent plus de train. C’est mystérieux.
Un jeune homme et un jeune couple montés au Mont-Dore sont avec moi les seuls passagers de ce retour. A l’arrivée à la Gare de Clermont ils sortent de la soute de gros sacs à dos. C’est léger que je traverse l’avenue de l’Union Soviétique pour regagner mon chez moi provisoire.
*
Jean-Louis Murat, né à Chamalières, a passé sa jeunesse à La Bourboule.
Nous frôlons le lac d’Aydat, passons par le Puy de la Vache puis près d’Orcival, des lieux qui furent pour moi synonyme d’intense vie. Plus loin, c’est Rochefort-Montagne, au centre mignon dans son trou. Il faut une heure pour atteindre Laqueuille, joli village, mais l’arrêt est à la Gare, éloignée de tout.
Le deuxième véhicule est un minibus. Une jeune femme et moi tenons compagnie à sa chauffeuse un peu nerveuse. Elle nous laisse devant l’église de La Bourboule, fort belle, où se terminent des obsèques.
Dans cette rue principale, les restaurants ne manquent pas. Je choisis le Café de Paris dont la terrasse donne sur l’église et le menu du jour est à seize euros dix. C’est l’occasion de retrouver pour la première fois en entrée le pounti. J’opte ensuite pour une pièce de boucher, le dessus de la palette appelé « surprise » du bœuf, « morceau de bœuf rare », « peu connue et en quantité très limitée » (tellement limitée qu’il est à ce menu tous les jours). Je le fais accompagner d’un aligot avec supplément de deux euros. Tout cela est bien bon et le petit vin d’Ardèche aussi. Comme dessert, je choisis une classique crème brûlée.
Cela fait, je visite cette « ville insolite », comme il est écrit sur les camions municipaux. La prospérité n’y est plus. La faute à la Sécurité Sociale qui a exigé des médecins qu’ils remplacent les cures par les corticoïdes. La Maison Thermale Guillaume Lacoste est en vente à la découpe. A l’entrée du bourg, un autre bâtiment remarquable est en ruine. Le casino tient bon. La Dordogne aussi, qui coule étroitement à travers la cité.
Lorsque j’ai photographié tout ce qui retient mon attention, je vais boire un café verre d’eau à la terrasse du Bistroquet puis marche jusqu’à la Gare proche où j’attends le car du retour, un direct cette fois. Cette gare de La Bourboule est en travaux de réfection complète alors qu’elle ne sert plus à rien puisque n’y passent plus de train. C’est mystérieux.
Un jeune homme et un jeune couple montés au Mont-Dore sont avec moi les seuls passagers de ce retour. A l’arrivée à la Gare de Clermont ils sortent de la soute de gros sacs à dos. C’est léger que je traverse l’avenue de l’Union Soviétique pour regagner mon chez moi provisoire.
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Jean-Louis Murat, né à Chamalières, a passé sa jeunesse à La Bourboule.