A la Halle aux Toiles pour la vente de la ressourcerie Resistes

11 juillet 2015


Peu de monde devant la porte de la Halle aux Toiles à attendre qu’elle s’ouvre ce vendredi matin, surtout des femmes. La ressourcerie Resistes y organise sa deuxième vente publique. Y trouverai-je quelques livres pour mon goût comme à la précédente ?
Ceux-ci sont au fond de la salle, peu nombreux et de deuxième choix cette fois. J’y déniche quand même le Journal d’adolescence de Virginia Woolf paru dans le rose Nouveau Cabinet Cosmopolite chez Stock.
Je n’ai nulle envie de m’attarder parmi les meubles et les bibelots d’hier. Ces objets m’indiffèrent. Je paie à la femme de l’accueil. Elle est navrée. Sa balance est en panne. Elle ne va pas pouvoir peser mon butin et connaître ainsi combien de dioxide de carbone la réutilisation de ce livre fait économiser à notre pauvre terre.
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Autre livre acheté ce samedi matin, celui trouvé dans le déballage du bouquiniste Joseph Trotta au marché du Clos Saint-Marc : Histoire anecdotique du pet de Jean Feixas et Romi, un ouvrage paru en mil neuf cent quatre-vingt-onze chez Ramsay/Jean-Jacques Pauvert. « Ce livre va faire du bruit », écrivait Alphonse Boudard en quatrième de couverture.
Je le tends à Trotta afin qu’il me confirme le prix : neuf euros. Il le montre alors à une de ses connaissances, que j’évite régulièrement dans les vide greniers, en lui demandant s’il connaît.
-J’ai l’édition originale du dix-huitième siècle, se vante le vendeur.
Je ne lui dis pas qu’il doit confondre avec L’art de péter de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut.  C’est pour lui avoir autrefois signalé l’une de ses erreurs qu’il m’a pris en grippe (comme on dit). Ce que j’ai écrit sur lui ultérieurement n’a pas amélioré notre relation.
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Les douches municipales de Rouen vont rouvrir. C’est que Robert, Maire, Socialiste, a eu ce lundi soir le Conseil Municipal envahi pendant quatre heures trente par celles et ceux qu’il avait fait virer des lieux de propreté par la Police au petit matin.
Rouvertes certes, mais pour l’été.