A la Bouquinerie de la Croix de Pierre

11 mars 2024


Ce samedi est le jour de l’inauguration de la Bouquinerie de la Croix de Pierre. C’est une annexe de La Tonne, la librairie rouennaise qui depuis plus d’un an remplace la gargote du même nom où les frites étaient si bonnes. Cette seconde boutique dédiée à la seconde main ne sera ouverte que les après-midis des samedis et mercredis de quatorze à dix-huit heures.
Si je ne suis jamais allé à la librairie, n’achetant plus de livres neufs, je vais voir ce que propose cette annexe dédiée à l’occasion où sont rassemblés des livres qui n’ont pas coûté un sou à la libraire, ils lui ont été donnés, et qui sont revendus entre deux et cinq euros.
Je fais en sorte de n’avoir que cinq minutes d’avance à l’arrivée rue Edouard-Adam. L’annexe de La Tonne n’a pas encore d’enseigne. Sa porte est déjà ouverte et deux potentiels acheteurs m’ont précédé. Je dis bonjour. Un retraité tient la caisse. La tonnière m’indique que les livres sont classés par catégories. Je m’en doutais. Je déteste, quand je rentre dans une boutique de livres, qu’on me donne des indications avant que j’aie posé la question.
Comme je le constate moi-même, la littérature de grand format est à droite en entrant et, malheureusement, sur les deux étagères du bas. Je ne peux plus m’accroupir aisément et je vois mal. Néanmoins, je suis à peu près sûr que rien ne m’attendait là. Dans les autres rayonnages, je ne trouve pas davantage de quoi acheter. Il n’y a même pas là un livre que j’aurais déjà. Ce qui fait que je ne m’attarde pas. A quatorze heures vingt, je suis de retour chez moi.
Ce que je voudrais à Rouen, c’est une bouquinerie de la franchise Le Bibliovore, née à Tours et ayant depuis essaimé à Blois, Orléans, Poitiers, Angers, Limoges, Clermont-Ferrand, Besançon, La Rochelle et Le Mans.
Les livres, à condition qu’ils soient en très bon état (proche du neuf), y sont achetés un euro le kilo et revendus trois euros pièce ou dix euros les quatre.
Allez, quelqu’un(e) pour ouvrir un Bibliovore rouennais, afin que mon vœu soit exaucé.
Maintenant, y trouverais-je de quoi me plaire ? Pas sûr, il y a si peu de Rouennais(e)s qui s’intéressent à la littérature, la vraie.
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Et donc, à défaut de trouver en occasion les livres que j’aime à Rouen, je commande ce dimanche chez Gibert Journaux intimes de Benjamin Constant (Gallimard), Journal de mes rencontres - Un cycle de tragédies de Iouri Annenkov (Editions des Syrtes), Lettres à Guillaume Apollinaire de Louise de Coligny-Châtillon (Gallimard) et J'aimerais penser que je vous manque un peu - Lettres à Lotte de Stefan Zweig (Albin Michel), quatorze euros le tout, livraison gratuite.