A l’Ouest (vingt-quatre) : de Kerpape à Lomener

15 juin 2024


Un ciel de traîne, comme dit Météo-France, un peu de ciel bleu avec plein de nuages allant du gris au noir, ce vendredi, quand je prends le Té Quatre de sept heures vingt. J’en descends à Kerpape devant le Centre de Rééducation Fonctionnelle.
Je me faufile entre ses bâtiments pour rejoindre le Géherre Trente-Quatre et commence par le prendre en direction de Larmor-Plage. Cela me permet de découvrir la portion de sentier que je n’avais pas pu parcourir en partant de ce bourg, bloqué que je fus par une barrière, devant un hôtel où j’avais ensuite lu en terrasse sans consommer.
C’est la première fois depuis mon arrivée que j’entends si fort la mer car le vent avec rafales est d’actualité. Arrivé à la pointe de Kerpape, je rebrousse, marchant désormais en direction de Lomener. Je passe par un minuscule sentier entre les buissons et arrive sur un chemin refait avec le renforcement de la dune, le long de l’anse du Stole, de sa plage et de son port à flot.
Le bourg atteint, je fais un détour par la boulangerie puis je retrouve ma table préférée, un peu mouillée, au Moulin Vert pour y petit-déjeuner en faisant fi des nuages menaçants. « Qu’est-ce qui va gagner ce soir ? L’Allemagne ? » C’est de cela que discute la clientèle abritée du café. Il va falloir se fader l’Euro en plus de la tragi-comédie des Elections Législatives et de la saoulerie des Jeux Olympiques. Comme toujours je souhaite l’élimination la plus rapide de l’équipe de France afin d’être débarrassé au plus vite des hordes de fanatiques.
Une averse se déclenche peu après le départ du Té Quatre du retour. A Kerpape monte un couple de quinquagénaires en vacances qui demande à la conductrice où descendre pour voir « le centre historique de Lorient ».. Savent-ils ce qu’il en est ? Elle leur conseille de descendre à Faouëdic. Ce que je fais aussi pour traverser la voie réservée aux bus et aux bicyclettes afin d’entrer au Parisien pour un café lecture. J’y ai pour voisins quatre joueurs de l’équipe de foute locale, des Merlus (comme ils disent), dont deux qui sortent pour fumer.
Pour déjeuner, c’est au Westport Inn. Au menu : rillettes de thon, sot-l’y-laisse de dinde à la crème de vin blanc et riz basmati et gratin de fruits rouges. « Et maintenant, au travail ? » me demande celui à qui je paie.  « Oh non, plus jamais », lui réponds-je. Il fait sombre dans cette taverne mais de là à me prendre pour un moins de soixante-quatre ans.
Mon café d’après repas, c’est en terrasse au Café Crème, abrité de l’averse par l’auvent tout neuf, où le patron se désespère « Y’a personne ! Ça valait le coup de faire des travaux ! »
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C’est donc Florence Hérouin-Léautey, Socialiste, Adjointe au Maire de Rouen en charge des Ecoles et de la Petite Enfance, qui est la candidate du Nouveau Front Populaire pour les Législatives dans la première circonscription de Seine-Maritime.
Sauf rebondissement toujours possible, je voterai pour elle. Sans enthousiasme. Je l’ai côtoyée un jour au Socrate, l’entendant parler de son action politique et l’impression que j’en ai eu, c’est : elle ne se prend pas pour de la merde.
On devrait pouvoir voter soit là où on habite soit là où on est né. Je voterais avec plus d’entrain pour Philippe Brun, Socialiste, Député sortant, dont j’ai apprécié certaines prises de parole, et je serais plus utile. Il n’y a aucun risque Rassemblement National à Rouen, alors qu’à Louviers…