Ça caille ce samedi matin. Un pull, un blouson et un coupe-vent ne me sont pas suffisants. Je me pèle en attendant le bateau-bus pour Port-Louis dans cette zone mal définie entre le Port de Pêche et le Port de Commerce. Dans ce dernier se pose un peu là un bateau rouge que je prends en photo, le Sti Camden, un pétrolier semble-t-il.
Un bateau en provenance de Groix passe devant l’île Saint-Michel tandis que je vois le Kerpont qui grossit peu à peu. Il en descend un seul passager et je suis le seul à y monter. Cela alourdit considérablement mon bilan carbone, mais bon, si je n’y étais pas, il ferait quand même la traversée à vide. Cette traversée est paisible car la rade protège du vent. Sur le front de mer à Port-Louis, il fait moins froid qu’à Lorient.
Je photographie certaines façades des bâtisses du front de mer puis me dirige vers la boulangerie Denigod qui va bientôt être en vacances jusqu’à la fin du mois. C’est jour de marché dans la Grande Rue, transformant celle-ci en un jeu d’obstacles. Je bois l’allongé à La Civette, à l’intérieur, où on entend France Bleu Armorique et les conversations oiseuses des habitués du petit matin. Je découvre dans Le Télégramme la carte des investitures du Nouveau Front Populaire en Bretagne. Elle montre que La France Insoumise rafle la mise. L’article dit qu’en conséquence certains électeurs du Parti Socialiste préféreront les candidats de Macron.
Il fait trop mauvais pour rester longtemps dehors. Je vais donc attendre le bateau de neuf heures quinze. Il arrive en même temps qu’une drache.
De l’autre côté de l’eau, il n’a pas plu. Le bus Onze est là dont je descends encore une fois à Faouëdic afin de poursuivre ma lecture de Proust et son père au Parisien. « Il n’y a rien qui va sur la planète », constate le patron. « Ça gâche tout et ça rend les gens de mauvaise humeur », commente une cliente.
A midi, je déjeune au Vauban assis sur une banquette défoncée. L’endroit est inchangé depuis mil neuf cent quarante-sept (la reconstruction). C’est ce qu’on peut trouver de plus historique à Lorient, une grande belle salle à superbes suspensions. La formule à quinze euros quatre-vingt-dix fonctionne le samedi : sauté de veau, quart de vin rouge, mousse au chocolat
Toujours le vent, toujours de courtes averses en début d’après-midi. J’inaugure la salle toute neuve du Café Crème, ce qui me permet de voir évoluer la jeune serveuse brune et longiligne quand je lève un œil de mon livre.
*
A Port-Louis, il y a une ruelle du Marché près de la Mairie, loin du marché.
*
Près de l’église, une affichette sur la vitre d’un particulier : « Petites Cités de Mauvais Caractère ». Pourquoi ce pluriel ? Je ne me risque pas à sonner pour poser la question.
Un bateau en provenance de Groix passe devant l’île Saint-Michel tandis que je vois le Kerpont qui grossit peu à peu. Il en descend un seul passager et je suis le seul à y monter. Cela alourdit considérablement mon bilan carbone, mais bon, si je n’y étais pas, il ferait quand même la traversée à vide. Cette traversée est paisible car la rade protège du vent. Sur le front de mer à Port-Louis, il fait moins froid qu’à Lorient.
Je photographie certaines façades des bâtisses du front de mer puis me dirige vers la boulangerie Denigod qui va bientôt être en vacances jusqu’à la fin du mois. C’est jour de marché dans la Grande Rue, transformant celle-ci en un jeu d’obstacles. Je bois l’allongé à La Civette, à l’intérieur, où on entend France Bleu Armorique et les conversations oiseuses des habitués du petit matin. Je découvre dans Le Télégramme la carte des investitures du Nouveau Front Populaire en Bretagne. Elle montre que La France Insoumise rafle la mise. L’article dit qu’en conséquence certains électeurs du Parti Socialiste préféreront les candidats de Macron.
Il fait trop mauvais pour rester longtemps dehors. Je vais donc attendre le bateau de neuf heures quinze. Il arrive en même temps qu’une drache.
De l’autre côté de l’eau, il n’a pas plu. Le bus Onze est là dont je descends encore une fois à Faouëdic afin de poursuivre ma lecture de Proust et son père au Parisien. « Il n’y a rien qui va sur la planète », constate le patron. « Ça gâche tout et ça rend les gens de mauvaise humeur », commente une cliente.
A midi, je déjeune au Vauban assis sur une banquette défoncée. L’endroit est inchangé depuis mil neuf cent quarante-sept (la reconstruction). C’est ce qu’on peut trouver de plus historique à Lorient, une grande belle salle à superbes suspensions. La formule à quinze euros quatre-vingt-dix fonctionne le samedi : sauté de veau, quart de vin rouge, mousse au chocolat
Toujours le vent, toujours de courtes averses en début d’après-midi. J’inaugure la salle toute neuve du Café Crème, ce qui me permet de voir évoluer la jeune serveuse brune et longiligne quand je lève un œil de mon livre.
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A Port-Louis, il y a une ruelle du Marché près de la Mairie, loin du marché.
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Près de l’église, une affichette sur la vitre d’un particulier : « Petites Cités de Mauvais Caractère ». Pourquoi ce pluriel ? Je ne me risque pas à sonner pour poser la question.