Soleil et fraîcheur sont de nouveau là ce lundi tandis que je descends vers Le Fournil du Casino et le Mustang. Dans ce dernier, les habitué(e)s parlent des enivré(e)s d’hier matin :
-Y en avait deux qui dormaient dans leur voiture, la bouche ouverte.
-Y sont marrants.
-Tant que c’est pas les nôtres.
-Les nôtres, y feraient pas ça ici.
Sur le sentier de randonnée, je m’intéresse au Château de Calan. En passant par la venelle de la Comtesse je vais voir de plus près ce bâtiment que certains désignent abusivement par le nom d’Hôtel Ker Moor alors que cet hôtel, sous ses pieds, n’a rien à voir avec lui. Personnellement, à la suite de l’ami d’Orléans, je l’appelle la turquerie.
Difficile de s’en approcher, cela ne peut se faire que par les parquignes de l’hôtel et certains sont fermés avec digicode. Je fais néanmoins quelques photos. C’est le comte de Calan, ancien diplomate au Moyen-Orient, qui lança sa construction en mil huit cent quatre-vingt, laquelle fut poursuivie par le deuxième propriétaire, un amateur du style mauresque en vogue depuis l’exposition universelle de dix-neuf cent. Une partie de la décoration intérieure est due au célèbre mosaïste Odorico. Je n’en verrai rien.
A mon arrivée au Portrieux, je vais à la supérette acheter du thé et me trouve à la caisse derrière la pénible de service, une femme à casquette montmartroise, qui en a pour cinquante-trois euros, surtout du jambon rose et d’Aoste. C’est pour son chien qui a retrouvé l’appétit. Elle ne trouve pas sa carte bancaire et quand elle l’a enfin, n’est pas sûre de son code. Même l’épicier en a marre : « Tu me fais le coup à chaque fois », lui dit-il. Quand c’est enfin mon tour, je donne mon euro quarante-cinq que j’ai eu le temps de préparer et la contourne. A part son clébard nourri au jambon, je ne vois pas qui pourrait la supporter.
Je retrouve le calme à la terrasse des Plaisanciers. Dans le port sont alignés des voiliers identiques qui présagent d’une course prochaine. A une table voisine boivent des cafés six employés de l’agglo de Saint-Brieuc (c’est écrit dans leur dos). C’est aussi ici que je déjeune à midi.
Je retrouve ensuite mon perchoir du Café de la Plage. « J’ai pris le risque », me dit la gentille serveuse en m’apportant un café verre d’eau à peine suis-je installé. Ce n’était pas un grand risque. A l’horizon naviguent quatre bateaux à voile noire, une couleur peu courante dans ce milieu. Je passe un moment avec La Rochefoucauld dont les maximes, souvent construites sur des paradoxes, sont pour moi d’inégal intérêt. Sa plus courte : Peu de gens savent être vieux.
*
Pas loin du Château de Calan est un beau bâtiment blanc et rouge nommé Bretania, une résidence appart hôtel gérée par l’Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l’Intérieur. On y a accueilli des réfugiés ukrainiens, surtout des femmes et des enfants. Je ne sais pas s’ils y sont encore.
*
La patronne des Plaisanciers à un saisonnier pas très performant : « Un jour, je te féliciterai, mais je ne sais pas quand ».
*
L’affichette du jour de La Presse d’Armor : « L’été s’annonce compliqué ».
-Y en avait deux qui dormaient dans leur voiture, la bouche ouverte.
-Y sont marrants.
-Tant que c’est pas les nôtres.
-Les nôtres, y feraient pas ça ici.
Sur le sentier de randonnée, je m’intéresse au Château de Calan. En passant par la venelle de la Comtesse je vais voir de plus près ce bâtiment que certains désignent abusivement par le nom d’Hôtel Ker Moor alors que cet hôtel, sous ses pieds, n’a rien à voir avec lui. Personnellement, à la suite de l’ami d’Orléans, je l’appelle la turquerie.
Difficile de s’en approcher, cela ne peut se faire que par les parquignes de l’hôtel et certains sont fermés avec digicode. Je fais néanmoins quelques photos. C’est le comte de Calan, ancien diplomate au Moyen-Orient, qui lança sa construction en mil huit cent quatre-vingt, laquelle fut poursuivie par le deuxième propriétaire, un amateur du style mauresque en vogue depuis l’exposition universelle de dix-neuf cent. Une partie de la décoration intérieure est due au célèbre mosaïste Odorico. Je n’en verrai rien.
A mon arrivée au Portrieux, je vais à la supérette acheter du thé et me trouve à la caisse derrière la pénible de service, une femme à casquette montmartroise, qui en a pour cinquante-trois euros, surtout du jambon rose et d’Aoste. C’est pour son chien qui a retrouvé l’appétit. Elle ne trouve pas sa carte bancaire et quand elle l’a enfin, n’est pas sûre de son code. Même l’épicier en a marre : « Tu me fais le coup à chaque fois », lui dit-il. Quand c’est enfin mon tour, je donne mon euro quarante-cinq que j’ai eu le temps de préparer et la contourne. A part son clébard nourri au jambon, je ne vois pas qui pourrait la supporter.
Je retrouve le calme à la terrasse des Plaisanciers. Dans le port sont alignés des voiliers identiques qui présagent d’une course prochaine. A une table voisine boivent des cafés six employés de l’agglo de Saint-Brieuc (c’est écrit dans leur dos). C’est aussi ici que je déjeune à midi.
Je retrouve ensuite mon perchoir du Café de la Plage. « J’ai pris le risque », me dit la gentille serveuse en m’apportant un café verre d’eau à peine suis-je installé. Ce n’était pas un grand risque. A l’horizon naviguent quatre bateaux à voile noire, une couleur peu courante dans ce milieu. Je passe un moment avec La Rochefoucauld dont les maximes, souvent construites sur des paradoxes, sont pour moi d’inégal intérêt. Sa plus courte : Peu de gens savent être vieux.
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Pas loin du Château de Calan est un beau bâtiment blanc et rouge nommé Bretania, une résidence appart hôtel gérée par l’Association Nationale d’Action Sociale des personnels de la Police Nationale et du Ministère de l’Intérieur. On y a accueilli des réfugiés ukrainiens, surtout des femmes et des enfants. Je ne sais pas s’ils y sont encore.
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La patronne des Plaisanciers à un saisonnier pas très performant : « Un jour, je te féliciterai, mais je ne sais pas quand ».
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L’affichette du jour de La Presse d’Armor : « L’été s’annonce compliqué ».