Une nouvelle journée à pluies éparses est annoncée pour ce vendredi, mais le temps est encore sec quand j’attends le car BreizhGo terminus Paimpol de sept heures quarante-huit. Je veux revoir ce port sans les manèges de fête foraine qui le défigurait l’autre fois.
Sur la route, c’est une véritable explosion d’hortensias, notamment dans la descente vers Lanloup.
Il ne pleut toujours pas quand, après un petit-déjeuner composé de deux pains au chocolat de La Fournée et d’un allongé de L’Epoque, je fais le tour de ce beau port qui abrite des navires fort variés, bateaux de pêche, voiliers (dont l’un qui a pour nom Bel Ami), vieux gréement nommé Ruth.
Je poursuis jusqu’à la plage où, après une dernière photo de bateaux ostréicoles avec en fond la tour de Kerroc'h à Ploubazlanec, voici que tombent les premières gouttes.
Elles me ramènent au port où je prends un deuxième café sous l’auvent, avec vue sur les bateaux, du Bistrot Gourmand. Derrière moi s’installent des vieilles et des vieux qui partaient dessiner sur le motif avec leur prof et leur siège pliant. Changement de programme : on dessine le port de la table du café, une activité peu bruyante, qui ne me gêne pas pour finir Maximes et Réflexions de La Rochefoucauld.
L’ouvrage se termine par une biographie de l’auteur, sans doute due à S. de Sacy, responsable de l’édition du Livre de Poche. J’aime beaucoup la façon dont est évoquée la vie maritale de La Rochefoucauld : Agé de quatorze ans, il épouse Andrée de Vivienne. Il ne la négligera pas tout à fait, puisqu’il lui fera huit enfants, mais elle ne semble guère avoir laissé d’autre trace dans sa vie.
Vers onze heures, je fais quelques courses chez Carrefour City puis je repasse à La Fournée où, pour huit euros, j’achète un pan bagnat au saumon et un kouign-amann individuel que je destine à un pique-nique dans mon logis provisoire.
C’est avec le car de douze heures cinq que je veux rentrer. Je l’attends devant un troisième café au Nelson Kafé. Au comptoir, la discussion entre le patron et sa clientèle est sans équivoque : « Charles Martel, il a arrêté les Arabes à Poitiers et maintenant y en a partout ». « Deux peuples ensemble sur le même territoire, ça peut pas marcher »
-Bon, conclut l’un, je vais aller faite mes courses à Leclerc avant qu’y flambe.
*
Une fois encore, cela a commencé par une révolte d’indignation après qu’un jeune a été tué par un membre de la Police et ça débouche sur le pillage des boutiques.
Ces branlotins des banlieues sont fascinés par la marchandise et en agissant ainsi, ils justifient le fait que la Police les contrôle plus que les autres jeunes.
Inutile de préciser à qui cela va profiter en deux mille vingt-sept.
Sur la route, c’est une véritable explosion d’hortensias, notamment dans la descente vers Lanloup.
Il ne pleut toujours pas quand, après un petit-déjeuner composé de deux pains au chocolat de La Fournée et d’un allongé de L’Epoque, je fais le tour de ce beau port qui abrite des navires fort variés, bateaux de pêche, voiliers (dont l’un qui a pour nom Bel Ami), vieux gréement nommé Ruth.
Je poursuis jusqu’à la plage où, après une dernière photo de bateaux ostréicoles avec en fond la tour de Kerroc'h à Ploubazlanec, voici que tombent les premières gouttes.
Elles me ramènent au port où je prends un deuxième café sous l’auvent, avec vue sur les bateaux, du Bistrot Gourmand. Derrière moi s’installent des vieilles et des vieux qui partaient dessiner sur le motif avec leur prof et leur siège pliant. Changement de programme : on dessine le port de la table du café, une activité peu bruyante, qui ne me gêne pas pour finir Maximes et Réflexions de La Rochefoucauld.
L’ouvrage se termine par une biographie de l’auteur, sans doute due à S. de Sacy, responsable de l’édition du Livre de Poche. J’aime beaucoup la façon dont est évoquée la vie maritale de La Rochefoucauld : Agé de quatorze ans, il épouse Andrée de Vivienne. Il ne la négligera pas tout à fait, puisqu’il lui fera huit enfants, mais elle ne semble guère avoir laissé d’autre trace dans sa vie.
Vers onze heures, je fais quelques courses chez Carrefour City puis je repasse à La Fournée où, pour huit euros, j’achète un pan bagnat au saumon et un kouign-amann individuel que je destine à un pique-nique dans mon logis provisoire.
C’est avec le car de douze heures cinq que je veux rentrer. Je l’attends devant un troisième café au Nelson Kafé. Au comptoir, la discussion entre le patron et sa clientèle est sans équivoque : « Charles Martel, il a arrêté les Arabes à Poitiers et maintenant y en a partout ». « Deux peuples ensemble sur le même territoire, ça peut pas marcher »
-Bon, conclut l’un, je vais aller faite mes courses à Leclerc avant qu’y flambe.
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Une fois encore, cela a commencé par une révolte d’indignation après qu’un jeune a été tué par un membre de la Police et ça débouche sur le pillage des boutiques.
Ces branlotins des banlieues sont fascinés par la marchandise et en agissant ainsi, ils justifient le fait que la Police les contrôle plus que les autres jeunes.
Inutile de préciser à qui cela va profiter en deux mille vingt-sept.