J’hésite, du mauvais temps est annoncé mais le ciel est un peu bleu vers sept heures ce jeudi. Alors aller ou non à Fort-Bloqué ? Je joue la prudence et prends une nouvelle fois le bateau-bus pour Port-Louis.
A l’arrivée à La Pointe, c’est le beau temps. Un passage à la boulangerie du rempart et me voici chauffé par le soleil à la terrasse du Penalty où il y a suffisamment de tables pour que je m’attarde avec Proust et Céleste. D’ailleurs, les habitués de la première heure vont à l’intérieur, même s’ils doivent ressortir pour fumer debout près de la porte. Ce sont les habitués de la deuxième heure qui restent à l’extérieur, ayant des professions qui autorisent à traîner au soleil avant de s’y mettre. Ici aussi, quand des collégiens te disent bonjour en passant, ce n’est pas pour se foutre de ta gueule.
Un peu après neuf heures, v’là les nuages qui se ramènent. Je descends la Grande Rue sur toute sa longueur et zone au lieu-dit Les Pâtis, vaste pelouse limitée par les remparts entre le bourg et la Citadelle. A dix heures, je rejoins cette dernière dans l’espoir d’entrer dans la cour intérieure, à défaut de visiter les Musées.
Devant la porte orange encore fermée se tiennent des classes de lycéens. Lorsque celle-ci s’ouvre, ils sont accueillis fraîchement. Ils ont intérêt à se calmer, on a eu de mauvaises expériences avec des groupes scolaires et après les particuliers se plaignent. C’est un terrain militaire ici alors pas de chahut et du silence. « Vous êtes sous la responsabilité de vos professeurs. » Pareil pour les toilettes, pas de bataille d’eau comme on a eu récemment.
Quand ils sont entrés, je demande à l’aboyeuse si on peut voir la cour intérieure sans visiter les Musées. Ce n’est pas possible. Il me reste à regagner l’embarcadère. Au-dessus de Port-Louis, le ciel est noir d’encre. En face à Lorient, ce n’est que gris. Je vois ça du toit de la Capitainerie où l’on peut accéder sans payer.
A midi, j’innove en déjeunant au Parm presque au bout de la rue du Port, un endroit un peu chic à la décoration lumineuse, style café blanc d’Amsterdam. La formule du jour à seize euros quatre-vingt-dix propose un pain de viande de veau frites salade et une mousse au chocolat. On y entend Françoise Hardy, ses chansons premières et ses chansons suivantes. Oh oh chéri Ton meilleur ami C’est à l’amour auquel je pense, ce sont vraiment les premières que j’aime. Les suivantes moins, à cause des orchestrations sophistiquées. C’est cette après-midi que ses obsèques ont lieu au Père Lachaise.
*
À Port-Louis, un solide hôtel au centre du bourg, nommé La Citadelle, et une élégante bâtisse Art Nouveau rouge et blanche près de l’église, nommée Villa Saint-Jean.
*
« De toute façon, ce sera le bordel. » (une grand-mère à sa petite fille, huit ans avec des béquilles, place Alsace-Lorraine à Lorient, à propos des suites de l’Election Législative)
*
Des nuits calmes dans mon Air Bibi. Quatre appartements sur deux étages. Ils doivent tous appartenir à mon jeune et aimable logeur qui habite peut-être l’un du premier étage. Je l’ai croisé deux fois. Les autres sont à boîtes à clés, pas souvent occupés et par des discrets. Peu de passage dans la rue la nuit, sauf en fin de semaine quand s’y succèdent des groupes de jeunes imbibés braillards. Je ne les entends que si je ne dors pas.
A l’arrivée à La Pointe, c’est le beau temps. Un passage à la boulangerie du rempart et me voici chauffé par le soleil à la terrasse du Penalty où il y a suffisamment de tables pour que je m’attarde avec Proust et Céleste. D’ailleurs, les habitués de la première heure vont à l’intérieur, même s’ils doivent ressortir pour fumer debout près de la porte. Ce sont les habitués de la deuxième heure qui restent à l’extérieur, ayant des professions qui autorisent à traîner au soleil avant de s’y mettre. Ici aussi, quand des collégiens te disent bonjour en passant, ce n’est pas pour se foutre de ta gueule.
Un peu après neuf heures, v’là les nuages qui se ramènent. Je descends la Grande Rue sur toute sa longueur et zone au lieu-dit Les Pâtis, vaste pelouse limitée par les remparts entre le bourg et la Citadelle. A dix heures, je rejoins cette dernière dans l’espoir d’entrer dans la cour intérieure, à défaut de visiter les Musées.
Devant la porte orange encore fermée se tiennent des classes de lycéens. Lorsque celle-ci s’ouvre, ils sont accueillis fraîchement. Ils ont intérêt à se calmer, on a eu de mauvaises expériences avec des groupes scolaires et après les particuliers se plaignent. C’est un terrain militaire ici alors pas de chahut et du silence. « Vous êtes sous la responsabilité de vos professeurs. » Pareil pour les toilettes, pas de bataille d’eau comme on a eu récemment.
Quand ils sont entrés, je demande à l’aboyeuse si on peut voir la cour intérieure sans visiter les Musées. Ce n’est pas possible. Il me reste à regagner l’embarcadère. Au-dessus de Port-Louis, le ciel est noir d’encre. En face à Lorient, ce n’est que gris. Je vois ça du toit de la Capitainerie où l’on peut accéder sans payer.
A midi, j’innove en déjeunant au Parm presque au bout de la rue du Port, un endroit un peu chic à la décoration lumineuse, style café blanc d’Amsterdam. La formule du jour à seize euros quatre-vingt-dix propose un pain de viande de veau frites salade et une mousse au chocolat. On y entend Françoise Hardy, ses chansons premières et ses chansons suivantes. Oh oh chéri Ton meilleur ami C’est à l’amour auquel je pense, ce sont vraiment les premières que j’aime. Les suivantes moins, à cause des orchestrations sophistiquées. C’est cette après-midi que ses obsèques ont lieu au Père Lachaise.
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À Port-Louis, un solide hôtel au centre du bourg, nommé La Citadelle, et une élégante bâtisse Art Nouveau rouge et blanche près de l’église, nommée Villa Saint-Jean.
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« De toute façon, ce sera le bordel. » (une grand-mère à sa petite fille, huit ans avec des béquilles, place Alsace-Lorraine à Lorient, à propos des suites de l’Election Législative)
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Des nuits calmes dans mon Air Bibi. Quatre appartements sur deux étages. Ils doivent tous appartenir à mon jeune et aimable logeur qui habite peut-être l’un du premier étage. Je l’ai croisé deux fois. Les autres sont à boîtes à clés, pas souvent occupés et par des discrets. Peu de passage dans la rue la nuit, sauf en fin de semaine quand s’y succèdent des groupes de jeunes imbibés braillards. Je ne les entends que si je ne dors pas.