Terminé le soleil, ce lundi au réveil le ciel est gris. Ici, il semble ne faire beau que le dimanche. Autre désagrément, plus de ouifi. La box est dans le logement Air Bibi du dessous et les nouveaux arrivants, qui ne m’ont pas empêché de dormir, ont dû la débrancher. J’avertis mon logeur et c’est l’occasion de tester le partage de connexion de mon smartphone qu’a rendu opérationnel le serviable étudiant qui m’avait contacté au vu de mon peu de capacité dans ce domaine. Ça marche on ne peut mieux.
A mon arrivée au Mustang je trouve parmi la clientèle deux serveurs du Café de la Plage, établissement qui ferme à deux heures du matin. Déjà bien alcoolisés, ils boivent une bière avec des peutes à eux. L’un d’eux garde son verre pour aller aux toilettes.
Deux autres alcoolisés font l’ouverture du Poisson Rouge. Leur verre fini, ils s’en vont au volant de leur voiture. C’est jour de marché au Portrieux. Des femmes se retrouvent en terrasse après les courses. Elles font le compte des bouquets et cadeaux reçus la veille.
Quand vient le moment où je ne tiens plus dehors, je vais prendre un autre café à l’intérieur du Bon Dieu Sans Confession, un troquet situé dans une petite rue perpendiculaire au port, en face duquel se trouve une belle et grande librairie, Le Fanal, qui n’était pas là lors de mon précédent passage. Pas mal de femmes et d’hommes se succèdent au comptoir pendant que je lis à une table haute. C’est petit mais l’été, la rue est barrée et Le Bon Dieu y prend ses aises avec moult tables et quatre serveurs, raconte le patron à qui je paie un euro cinquante.
A midi, retour aux Plaisanciers où parmi les ouvriers et habitués du coin se glissent quelques touristes, dont un quatuor de marcheurs à bâton et sac à dos. Ces porteurs de chorte regardent l’agitation autour du buffet comme s’ils étaient arrivés chez une peuplade aux mœurs étranges et inquiétantes. Refusant de se mêler aux indigènes, ils prennent un plat unique et filent retrouver le chemin côtier.
Cette fois, je suis seul à la terrasse du Café de la Plage où les deux serveurs alcoolisés sont présents. Personne sur le plongeoir de la piscine d’eau de mer et pour cause : elle a été vidée et est en train d’être curée à l’aide d’une pelleteuse.
Remonté à mon logis temporaire, j’y retrouve sa ouifi maison.
*
Dans la partie détour par la route du chemin côtier, à huit heures trente, une fille en bikini pieds nus sur le macadam, suivi d’un garçon qui lui ne s’est pas baigné. « Je te l’avais dit qu’il fallait s’organiser », lui dit-il.
*
Un gars et une fille de la ville nettoyant les plantations du quai où se trouve le Poisson Rouge : « Oh, le soleil, là, putain, on n’en peut plus ! » « Oui, c’est la misère ».
*
Une cliente du Poisson Rouge à propos des moineaux qui viennent mendier des miettes de petits gâteaux :
-Ils sont marrants.
Le patron :
-Ils sont pas marrants, ils sont chiants.
*
Au Café de la Plage c’est un goéland qui vient se poser au plus près de ma table dans l’espoir de nourriture. Si je chasse les moineaux, je photographie l’oiseau blanc.
A mon arrivée au Mustang je trouve parmi la clientèle deux serveurs du Café de la Plage, établissement qui ferme à deux heures du matin. Déjà bien alcoolisés, ils boivent une bière avec des peutes à eux. L’un d’eux garde son verre pour aller aux toilettes.
Deux autres alcoolisés font l’ouverture du Poisson Rouge. Leur verre fini, ils s’en vont au volant de leur voiture. C’est jour de marché au Portrieux. Des femmes se retrouvent en terrasse après les courses. Elles font le compte des bouquets et cadeaux reçus la veille.
Quand vient le moment où je ne tiens plus dehors, je vais prendre un autre café à l’intérieur du Bon Dieu Sans Confession, un troquet situé dans une petite rue perpendiculaire au port, en face duquel se trouve une belle et grande librairie, Le Fanal, qui n’était pas là lors de mon précédent passage. Pas mal de femmes et d’hommes se succèdent au comptoir pendant que je lis à une table haute. C’est petit mais l’été, la rue est barrée et Le Bon Dieu y prend ses aises avec moult tables et quatre serveurs, raconte le patron à qui je paie un euro cinquante.
A midi, retour aux Plaisanciers où parmi les ouvriers et habitués du coin se glissent quelques touristes, dont un quatuor de marcheurs à bâton et sac à dos. Ces porteurs de chorte regardent l’agitation autour du buffet comme s’ils étaient arrivés chez une peuplade aux mœurs étranges et inquiétantes. Refusant de se mêler aux indigènes, ils prennent un plat unique et filent retrouver le chemin côtier.
Cette fois, je suis seul à la terrasse du Café de la Plage où les deux serveurs alcoolisés sont présents. Personne sur le plongeoir de la piscine d’eau de mer et pour cause : elle a été vidée et est en train d’être curée à l’aide d’une pelleteuse.
Remonté à mon logis temporaire, j’y retrouve sa ouifi maison.
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Dans la partie détour par la route du chemin côtier, à huit heures trente, une fille en bikini pieds nus sur le macadam, suivi d’un garçon qui lui ne s’est pas baigné. « Je te l’avais dit qu’il fallait s’organiser », lui dit-il.
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Un gars et une fille de la ville nettoyant les plantations du quai où se trouve le Poisson Rouge : « Oh, le soleil, là, putain, on n’en peut plus ! » « Oui, c’est la misère ».
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Une cliente du Poisson Rouge à propos des moineaux qui viennent mendier des miettes de petits gâteaux :
-Ils sont marrants.
Le patron :
-Ils sont pas marrants, ils sont chiants.
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Au Café de la Plage c’est un goéland qui vient se poser au plus près de ma table dans l’espoir de nourriture. Si je chasse les moineaux, je photographie l’oiseau blanc.