Retour à la gare de Vannes ce samedi matin où je grimpe dans le BreizhGo de huit heures quarante-deux pour Auray. J’y côtoie une famille pittoresque parlant un mélange de langue régionale et de français. Il ne s’agit pas du breton qu’il n’y a aucune chance d’entendre dans ce coin mais de l’alsacien. Peu avant d’arriver, je montre mon billet à trois euros trente (période blanche) à une contrôleuse blonde tatouée sur le mollet. Le voyage ne dure que dix minutes.
Mon intention est de rejoindre le centre historique puis le port de Saint-Goustan pédestrement, mais quand le sympathique autochtone à qui je demande mon chemin m’apprend que c’est à plus de quatre kilomètres, je change de plan et attends le Bus d’Auray, un minibus qui fait la navette pour la modique somme d’un euro.
L’aimable chauffeur me laisse à Hôtel de Ville. Je fais le tour d’Auray et de ses maisons à pans de bois et encorbellements qui m’en rappellent d’autres puis entre dans l’église Saint-Gildas de style Renaissance. On y trouve notamment une superbe sculpture de la mise au tombeau de Jésus.
La meilleure terrasse de la ville est celle du Café des Halles face à celles-ci. C’est là que je lis un peu du Journal de Kafka en buvant un café à un euro quarante.
Au bout de la jolie rue du Belzic, décorée de poissons volants, se trouve la place aux Roues. J’y déjeune en terrasse à La Petite Casserole dont la décoration est banale contrairement à celle de deux autres restaurants qui lui font face et que je préfère regarder plutôt que d’y être, pour cause de présence de marmaille. L’attentif serveur n’est pas débordé. Outre moi-même ne sont là qu’un père et sa fille. Elle lui parle d’un sculpteur suisse qui a fait la Route du Rhum. Le menu est à dix-huit euros et le demi de vin d’Anjou à huit euros cinquante. J’ai choisi l’escabèche de maquereau maison, le gigot d’agneau rôti avec pommes de terre sarladaises (très bon) et la tarte tatin à l’ananas.
A l’issue, je me rends au belvédère qui permet d’avoir une vue d’ensemble du port de Saint-Goustan sur l’autre rive puis je passe le pont. Je connais bien ce bel endroit, où sont amarrés quelques vieux gréements, pour y être venu plusieurs fois. A cette heure, l’affluence se concentre dans les restaurants qui se succèdent sur le quai : L’Armoric, Le Bistrot du Port, Le P’tit Goustan, La Table de Saint-Goustan, La Licorne, Le Franklin, Le Petit Cérès, Le Yac’h et les Voiles. Autrefois, il y avait des hôtels au-dessus de certains. J’ai passé une nuit dans l’un avec une qui aurait voulu que l’on soit dans l’autre bien plus cher. Notre histoire s’est terminée avant la fin de l’été. Plus tard, je suis repassé par là avec les deux seules qui ont compté dans ma vie. Aujourd’hui, m’y voici seul et les hôtels ont disparu.
Remonté dans la ville, je m’installe une nouvelle fois en terrasse au Café des Halles puis vais attendre le minibus à l’arrêt Les Augustines. Mon train de retour à dix-sept heures sept est en période bleue (deux euros vingt). Il est archi complet car s’y sont déversés, avec gros bagages et vélos, les passagers du Tire-Bouchon de Quiberon. Pour beaucoup, ce samedi marque la fin des vacances.
*
Au bout du quai à Saint-Goustan, un hideux manège qui fait pleurer tous les moutards, ceux dont les parents ne veulent pas et ceux dont les parents ont voulu mais qui n’en n’ont pas eu assez.
*
Sur le mur d’un des restaurants de ce port, une plaque en hommage à Benjamin Franklin qui débarqua ici le quatre décembre mil sept cent soixante-seize « envoyé en France par les Etats-Unis pour négocier la première alliance entre les deux pays ».
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Une chemiserie à Auray : Homm’ & Gars.
Mon intention est de rejoindre le centre historique puis le port de Saint-Goustan pédestrement, mais quand le sympathique autochtone à qui je demande mon chemin m’apprend que c’est à plus de quatre kilomètres, je change de plan et attends le Bus d’Auray, un minibus qui fait la navette pour la modique somme d’un euro.
L’aimable chauffeur me laisse à Hôtel de Ville. Je fais le tour d’Auray et de ses maisons à pans de bois et encorbellements qui m’en rappellent d’autres puis entre dans l’église Saint-Gildas de style Renaissance. On y trouve notamment une superbe sculpture de la mise au tombeau de Jésus.
La meilleure terrasse de la ville est celle du Café des Halles face à celles-ci. C’est là que je lis un peu du Journal de Kafka en buvant un café à un euro quarante.
Au bout de la jolie rue du Belzic, décorée de poissons volants, se trouve la place aux Roues. J’y déjeune en terrasse à La Petite Casserole dont la décoration est banale contrairement à celle de deux autres restaurants qui lui font face et que je préfère regarder plutôt que d’y être, pour cause de présence de marmaille. L’attentif serveur n’est pas débordé. Outre moi-même ne sont là qu’un père et sa fille. Elle lui parle d’un sculpteur suisse qui a fait la Route du Rhum. Le menu est à dix-huit euros et le demi de vin d’Anjou à huit euros cinquante. J’ai choisi l’escabèche de maquereau maison, le gigot d’agneau rôti avec pommes de terre sarladaises (très bon) et la tarte tatin à l’ananas.
A l’issue, je me rends au belvédère qui permet d’avoir une vue d’ensemble du port de Saint-Goustan sur l’autre rive puis je passe le pont. Je connais bien ce bel endroit, où sont amarrés quelques vieux gréements, pour y être venu plusieurs fois. A cette heure, l’affluence se concentre dans les restaurants qui se succèdent sur le quai : L’Armoric, Le Bistrot du Port, Le P’tit Goustan, La Table de Saint-Goustan, La Licorne, Le Franklin, Le Petit Cérès, Le Yac’h et les Voiles. Autrefois, il y avait des hôtels au-dessus de certains. J’ai passé une nuit dans l’un avec une qui aurait voulu que l’on soit dans l’autre bien plus cher. Notre histoire s’est terminée avant la fin de l’été. Plus tard, je suis repassé par là avec les deux seules qui ont compté dans ma vie. Aujourd’hui, m’y voici seul et les hôtels ont disparu.
Remonté dans la ville, je m’installe une nouvelle fois en terrasse au Café des Halles puis vais attendre le minibus à l’arrêt Les Augustines. Mon train de retour à dix-sept heures sept est en période bleue (deux euros vingt). Il est archi complet car s’y sont déversés, avec gros bagages et vélos, les passagers du Tire-Bouchon de Quiberon. Pour beaucoup, ce samedi marque la fin des vacances.
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Au bout du quai à Saint-Goustan, un hideux manège qui fait pleurer tous les moutards, ceux dont les parents ne veulent pas et ceux dont les parents ont voulu mais qui n’en n’ont pas eu assez.
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Sur le mur d’un des restaurants de ce port, une plaque en hommage à Benjamin Franklin qui débarqua ici le quatre décembre mil sept cent soixante-seize « envoyé en France par les Etats-Unis pour négocier la première alliance entre les deux pays ».
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Une chemiserie à Auray : Homm’ & Gars.