Une succession d’explosions, c’est à quoi se résume pour moi le feu d’artifice d’Epinal tiré pour la Fête Nationale. Rendormi, je suis à nouveau réveillé par deux ou trois explosions du même genre, un particulier donnant libre cours à ses émotions patriotiques sans doute.
Il ne pleut pas (pas encore) quand je sors ce mercredi vers sept heures dans cette rue des Minimes aux ballons colorés que je vais bientôt quitter. On y trouve en son milieu une hideuse statue monumentale en bronze de César installée pour le bicentenaire de la Révolution Française, Liberté, deux doigts qui font le signe de la victoire.
La Moselle traversée par sa passerelle semi couverte, je trouve le marché qui s’installe comme un mercredi banal. Des municipaux font enlever par la fourrière les voitures de quelques-uns qui s’en souviendront de ce Quatorze Juillet. J’entre pour la dernière fois à la Boulangerie du Moulin du Château, la seule à faire encore un croissant en forme de croissant, mais arrive trop tôt à la Brasserie du Commerce qui n’ouvre qu’à la demie.
Plutôt que d’attendre, je retraverse la Moselle et m’assois sur un banc place de la Chipotte pour manger mes viennoiseries. Une œuvre monumentale de Bernar Venet y est installée, La ligne indéterminée, sculpture en acier de cinq mètres de large et sept mètres de haut, « une arabesque qui recompose l’espace dans le volume de la place ». Dommage qu’elle soit gênée par des arbres autour et une pizzéria derrière.
Je longe ensuite ce que je prenais pour un bras de la Moselle mais qui est un canal, celui des Grands Moulins, dont les eaux sont vives. A la pointe de l’île, j’arrive au Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain où je ne serai pas entré. Je retraverse la Moselle et pénètre dans le Parc du Cours. Son allée principale est au nom de Marcel Mauss, né à Epinal. Le Spinalien n’est pas matinal, je suis le seul à faire le tour de ce jardin public dont le kiosque est en tricolore. Il servira à la cérémonie du jour.
Il ne pleut toujours pas quand vers neuf heures je regagne mon studio Air Bibi, ni quand j’en ressors à midi pour aller déjeuner au Grand Café, mais le vent froid empêche la terrasse.
Pas de menu du jour le Quatorze Juillet, je choisis à la carte, l’assiette de rillettes puis le confit de canard pommes sautées salade et suis seul sous la véranda pendant le repas. Au comptoir, un homme se nourrit de jeux à perdre. Dans la salle principale, très sombre, mangent deux femmes seules et un duo d’hommes. L’un d’eux, jardinier, est en boucle : « Treize tomates sur le même pied ! ». Avec le quart de côtes-du-rhône et le café, j’en ai pour vingt et un euros soixante.
Dans l’après-midi, alors qu’il pleut bien, ma sympathique logeuse et son ami m’invitent à prendre le thé dans leur appartement situé en face. Encore une nuit à Epinal et il s’agira de changer d’adresse provisoire. La météo est catégorique : demain sera très pluvieux.
*
Une femme fait tomber son masque sur le pavé, le ramasse et le glisse dans son sac. Le voilà prêt au réemploi.
Il ne pleut pas (pas encore) quand je sors ce mercredi vers sept heures dans cette rue des Minimes aux ballons colorés que je vais bientôt quitter. On y trouve en son milieu une hideuse statue monumentale en bronze de César installée pour le bicentenaire de la Révolution Française, Liberté, deux doigts qui font le signe de la victoire.
La Moselle traversée par sa passerelle semi couverte, je trouve le marché qui s’installe comme un mercredi banal. Des municipaux font enlever par la fourrière les voitures de quelques-uns qui s’en souviendront de ce Quatorze Juillet. J’entre pour la dernière fois à la Boulangerie du Moulin du Château, la seule à faire encore un croissant en forme de croissant, mais arrive trop tôt à la Brasserie du Commerce qui n’ouvre qu’à la demie.
Plutôt que d’attendre, je retraverse la Moselle et m’assois sur un banc place de la Chipotte pour manger mes viennoiseries. Une œuvre monumentale de Bernar Venet y est installée, La ligne indéterminée, sculpture en acier de cinq mètres de large et sept mètres de haut, « une arabesque qui recompose l’espace dans le volume de la place ». Dommage qu’elle soit gênée par des arbres autour et une pizzéria derrière.
Je longe ensuite ce que je prenais pour un bras de la Moselle mais qui est un canal, celui des Grands Moulins, dont les eaux sont vives. A la pointe de l’île, j’arrive au Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain où je ne serai pas entré. Je retraverse la Moselle et pénètre dans le Parc du Cours. Son allée principale est au nom de Marcel Mauss, né à Epinal. Le Spinalien n’est pas matinal, je suis le seul à faire le tour de ce jardin public dont le kiosque est en tricolore. Il servira à la cérémonie du jour.
Il ne pleut toujours pas quand vers neuf heures je regagne mon studio Air Bibi, ni quand j’en ressors à midi pour aller déjeuner au Grand Café, mais le vent froid empêche la terrasse.
Pas de menu du jour le Quatorze Juillet, je choisis à la carte, l’assiette de rillettes puis le confit de canard pommes sautées salade et suis seul sous la véranda pendant le repas. Au comptoir, un homme se nourrit de jeux à perdre. Dans la salle principale, très sombre, mangent deux femmes seules et un duo d’hommes. L’un d’eux, jardinier, est en boucle : « Treize tomates sur le même pied ! ». Avec le quart de côtes-du-rhône et le café, j’en ai pour vingt et un euros soixante.
Dans l’après-midi, alors qu’il pleut bien, ma sympathique logeuse et son ami m’invitent à prendre le thé dans leur appartement situé en face. Encore une nuit à Epinal et il s’agira de changer d’adresse provisoire. La météo est catégorique : demain sera très pluvieux.
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Une femme fait tomber son masque sur le pavé, le ramasse et le glisse dans son sac. Le voilà prêt au réemploi.