Sorti de sous la terre à Ledru-Rollin, je constate que le brouillard ce n’était pas seulement pour la Normandie ce mercredi matin : le génie de la Bastille est invisible. Je me réchauffe d’un café et lis Libération au Café du Faubourg. Deux pages sont consacrées à Bosc-Roger-en-Roumois où l’on est aussi en plein bouillard. Comment le gentil Maxime est-il devenu assassin djihadiste ? La bourgade de l’Eure, que je n’ai jamais traversée sans me dire comment fait-on pour vivre ici, connaît son quart d’heure de célébrité.
A dix heures, je suis chez Book-Off. Le premier livre sur lequel je jette mon dévolu (comme on dit) est, par coïncidence, l’ironique Chers djihadistes de Philippe Muray (Mille et une nuits) : Vous compromettez, avec vos destructions, nos déconstructions. Vous intervenez, avec vos anéantissements, contre nos néantisations. Vous faites double emploi.
Le génie est visible quand par la Bastille je rejoins Beaubourg où je mange chinois dans l’impasse du même nom chez New New. Je passe ensuite un moment au Centre Pompidou à l’étage Art Moderne, très peu fréquenté ce jour, même par les gardien(ne)s, puis rapidement fais le tour de l’exposition Duras Song (Portrait d’une écriture) à la Bépéhi que l’on peut rejoindre directement sans avoir à subir la déprimante file d’attente cachée derrière le bâtiment. On y voit une photo de Marguerite se faisant arrêter par des policiers casqués en mil neuf cent soixante-dix lors d’une occupation des locaux du patronat en soutien aux travailleurs immigrés.
Le bus Vingt et Un me conduit ensuite à l’autre Book-Off où je fais mes emplettes. Une femme revendant ses livres récupère ceux dont on ne veut pas et se dirige vers la porte. L’employée la rappelle : « Eh, madame, votre argent ! ». Ce n’est pas la première fois que je vois ça.
Dans le train du retour, je lis l’un des livres achetés, Une Parisienne à Chicago (1892-1893) de Marie Grandin (Petite Bibliothèque Payot), me rappelant mon séjour là-bas avec celle qui, en ce moment, est à Lisbonne avec un autre.
*
Parmi les livres à un euro rapportés de Paris : un exemplaire de Tout est musique d’Hélios Azoulay (Vuibert) bénéficiant d’un envoi de l’auteur : « Chère Valérie Manteau, bonjour, vous souvenez-vous d’Hélios Azoulay comme il se souvient de vous ? Je me questionne. Oui. »
La réponse est non, Hélios.
*
Touriste japonais qui photographie une moto Kawasaki.
*
Fille voilée au marché d’Aligre à qui une autre plus âgée demande :
-Tu ne penses pas à te marier ?
-Je suis bien comme ça. Quand je vois mes cousines.
A dix heures, je suis chez Book-Off. Le premier livre sur lequel je jette mon dévolu (comme on dit) est, par coïncidence, l’ironique Chers djihadistes de Philippe Muray (Mille et une nuits) : Vous compromettez, avec vos destructions, nos déconstructions. Vous intervenez, avec vos anéantissements, contre nos néantisations. Vous faites double emploi.
Le génie est visible quand par la Bastille je rejoins Beaubourg où je mange chinois dans l’impasse du même nom chez New New. Je passe ensuite un moment au Centre Pompidou à l’étage Art Moderne, très peu fréquenté ce jour, même par les gardien(ne)s, puis rapidement fais le tour de l’exposition Duras Song (Portrait d’une écriture) à la Bépéhi que l’on peut rejoindre directement sans avoir à subir la déprimante file d’attente cachée derrière le bâtiment. On y voit une photo de Marguerite se faisant arrêter par des policiers casqués en mil neuf cent soixante-dix lors d’une occupation des locaux du patronat en soutien aux travailleurs immigrés.
Le bus Vingt et Un me conduit ensuite à l’autre Book-Off où je fais mes emplettes. Une femme revendant ses livres récupère ceux dont on ne veut pas et se dirige vers la porte. L’employée la rappelle : « Eh, madame, votre argent ! ». Ce n’est pas la première fois que je vois ça.
Dans le train du retour, je lis l’un des livres achetés, Une Parisienne à Chicago (1892-1893) de Marie Grandin (Petite Bibliothèque Payot), me rappelant mon séjour là-bas avec celle qui, en ce moment, est à Lisbonne avec un autre.
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Parmi les livres à un euro rapportés de Paris : un exemplaire de Tout est musique d’Hélios Azoulay (Vuibert) bénéficiant d’un envoi de l’auteur : « Chère Valérie Manteau, bonjour, vous souvenez-vous d’Hélios Azoulay comme il se souvient de vous ? Je me questionne. Oui. »
La réponse est non, Hélios.
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Touriste japonais qui photographie une moto Kawasaki.
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Fille voilée au marché d’Aligre à qui une autre plus âgée demande :
-Tu ne penses pas à te marier ?
-Je suis bien comme ça. Quand je vois mes cousines.