Je vais poster plein de vidéos de chat. C'est un thème peu exploité sur le web... Non mais ils sont vraiment craquants. Jte jure.

Envoyé de mon iPhone

Ah !

Un mail anonyme... c'est possible, ça ?
Eh oui, la preuve. Pas d'expéditeur, pas de signe trahissant l'identité du (de la ?) coupable... À nous de jouer, cependant, un mail est un mail et doit être traité.

Décortiquons le tout:

"Je vais poster": une personne habituée à Facebook et Youtube, peut-être même un blogger;

"plein de vidéos de chat": pas de "s" à "plein", ok... peut-être quelqu'un qui lit des livres ?

"de chat": ah, ça se corse... de chat... de chat... Ça me rappelle un livre de Colette. Quoi ? Vous n'avez pas lu Colette ?

Ça c'est ennuyeux. La Chatte, mais aussi Claudine à l'école, et tout le reste... des romans extra, qui défient toute mode et sont -est-ce-que ça a du sens d'écrire ça?- super modernes. Colette, c'est un peu un gros fuck à toute morale, à toute convention. Mais sans vulgarité. il devait y en avoir, pourtant, de la vulgarité, en début de siècle. Forcément... Mais par exemple, La Chatte adaptée au cinéma, ça vaudrait le détour, peut-être davantage que L'Écume des Jours. Je m'étais embêtée à le lire, personnellement, j'ai trouvé le film assez pénible.

La Chatte... un jeune homme va se marier, il va quitter le domicile familial (une maison en banlieue parisienne, une maison de faubourg avec un jardin) et emmener sa chatte chérie avec lui. Oui, mais voilà, sa promise n'est pas super, super cool avec le petit animal mignon. Alors, loin de faire des vidéos avec, elle le torture un peu. Quand le type s'en rend compte, ça le fait moyen. Il lui redonne une chance (à sa mie), mais finalement il choisira peut-être la chatte. Elle est plus franche du collier, voilà, c'est ça. On retrouve des chats partout dans l'oeuvre de Colette, d'ailleurs, je ne serais pas surprise de découvrir qu'elle-même s'apparentait sans doute à cette bête solitaire et vicieuse.

Alors, cher anonyme: si tu tombes sur les livres de Colette, à la bibliothèque, ne passe pas ton chemin, à l'heure du texto, du courrier immatériel, prends-toi une bonne dose de rêverie bucolique, d'amitiés saphiques, de robes en mousseline et de couronnes de fleurs, tu m'en diras des nouvelles !

Bisous,

Éléonore